Glossaire

Acide amine ou aminoacide : Acide organique constituant l’unité de structure des protéines. Les protéines constituant la matière vivante sont toutes formées d’une vingtaine d’unités structurales : les acides aminés.

Acide HomoGentisique (AHG) : C’est un acide phénolique (paradiphénol) facilement oxydable, surtout en milieu alcalin.

Acide HomoGentisique-Oxydase (HGO) : C’est une enzyme, dont l’activité se révèle la plus importante au niveau hépatique, ainsi qu’au niveau rénal (mais moindre que dans le foie). Aucune activité significative n’a été retrouvée dans d’autres tissus tels le sang, les glandes salivaires ou les muscles. Par contre, en 1994, avec l’apport de la biologie moléculaire, l’existence d’une activité du gène du HGO a été montrée au niveau de l’intestin grêle, du colon et de la prostate.

Alcaptonurie – étymologie : « Al » vient de l’Arabe alkali,  « captone » vient du Grec kaptein. Alkali veut dire « alcalin » et kaptein signifie « prendre avec avidité ». C’est à dire qu’en milieu alcalin, l’Acide HomoGentisique capte avec avidité l’oxygène de l’air et s’oxyde (en produit brun). La caractéristique de l’Alcaptonurie est un brunissement des urines à l’air libre. La dénomination de cette maladie a été déterminée en 1861. Elle a été dénommée en Allemand « Alcaptonurie », que l’on décrit actuellement dans la littérature internationale sous le nom de « Alkaptonuria ».

Allèles – abréviation d’allélomorphe : Une version variable d’un même gène ou d’un même locus génétique. En général, il existe deux allèles pour chaque gène, mais certains gènes possèdent plusieurs dizaines d’allèles. Les allèles d’une paire de chromosomes homologues peuvent être identiques, c’est l’homozygotie, ou différents, c’est l’hétérozygotie.

Arthropathie :  Affection d’une articulation.

Arthroplastie : Intervention chirurgicale consistant à réparer une articulation afin de permettre son bon fonctionnement.

Autosome : Chromosome dont les informations génétiques n’interviennent pas dans la détermination du sexe.

Bloc métabolique : Altération, ralentissement, trouble du métabolisme.

Catabolisme : Ensemble des réactions chimiques de dégradation de substances organiques.? Le catabolisme permet de produire de l’énergie et d’éliminer des substances vieillies ou toxiques.

Centres de référence : Ce sont des centres de recours nationaux. Les centres de référence effectuent le diagnostic et définissent une stratégie de prise en charge thérapeutique, psychologique et d’accompagnement social, et les diffusent.?? Pôles d’expertise, ils coordonnent les travaux de recherche, participent à la surveillance épidémiologique.?? Espaces d’information et d’éducation thérapeutique, ils organisent des actions de formation et d’information pour les professionnels de santé, les malades et leurs familles. ??Lieux d’échanges, ils animent les réseaux sanitaires et médico-sociaux. ??Enfin, ils se présentent comme les interlocuteurs privilégiés des tutelles et des associations de malades.

À ce jour, le comité national consultatif de labellisation (CNCL), a labellisé 131 centres de référence. (source FMO)

Enzyme :  Protéine accélérant les réactions chimiques de l’organisme.

Collagène :  Le collagène est une glycoprotéine fibreuse dont le rôle peut être comparé à une armature. Il s’agit de la protéine la plus abondante de l’organisme et représente 1/4 de toutes les protéines de l’organisme. Il est secrété par les cellules des tissus conjonctifs.

Homozygote : Qui possède dans ses chromosomes deux gènes identiques ayant la même localisation.

Se dit d’un individu dont les deux copies d’un même gène sont identiques (chacune portée par l’un des deux chromosomes homologues d’une paire).

Hétérozygote : Qui possède dans ses chromosomes deux gènes différents ayant la même localisation.

Se dit d’un individu dont les deux copies d’un même gène (chacune portée par l’un des deux chromosomes homologues d’une paire) sont différentes.

Métabolisme : Ensemble des processus complexes et incessants de transformation de matière et d’énergie par la cellule ou l’organisme, au cours des phénomènes d’édification et de dégradation organiques.

Ochronose : Le terme d’ochronose est à attribuer à Virchow qui en 1866 a décrit les caractéristiques de la maladie après avoir observé au niveau des tissus d’un patient des pigmentations ocres. En raison de cette coloration il l’appelle « ochronosis », qui provient du Grec.

L’ochronose résulte du dépôt du pigment ochronotique au niveau des cartilages et des tissus conjonctifs, avec une atteinte préférentielle pour l’oeil, l’oreille, la peau, ainsi que la gorge, les articulations et certaines structures telles que l’appareil cardio-vasculaire et génito-urinaire.

La nature exacte de ce pigment ochronotique n’a pas encore été déterminée de façon précise. Il est actuellement admis qu’il s’agit d’une dérive de l’Acide HomoGentisique (AHG). Les caractéristiques chimiques de ce pigment le rapprochent de la mélanine. Il a une localisation à la fois intra et extra-cellulaire, et apparaît parfois sous forme de granules. ??L’hypothèse la plus probable actuellement admise est que ce pigment ochronotique se dépose de façon passive au niveau des tissus et qu’il ne se forme pas in situ.

Orpheline – en parlant d’une maladie : Une maladie orpheline est souvent une maladie pour laquelle il n’existe ni traitement ni recherche, elle est souvent une maladie rare.

  • Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé) en tout 18.000 maladies (au total) ont été répertoriées (dont 75 % ne seraient pas guérissables – en 2008).
  • Parmi ces maladies, 6.000 à 8.000 (selon diverses sources) sont dites orphelines.
  • Ces pathologies sont méconnues, délaissées et souvent rares (donc touchant moins d’une personne sur 2.000)
  • 3 millions de personnes seraient touchées en France
  • 25 millions en Europe
  • Elles font l’objet d’un déficit de la recherche et de la prise en charge médico-sociale

Selon les cas, une maladie orpheline concerne de quelques personnes à plusieurs milliers de personnes. Nombreuses, complexes, souvent graves et lourdement handicapantes, elles sont méconnues du corps médical et des administrations de santé, tout comme du public. C’est pourquoi elles sont dites « orphelines ».?? Elles se révèlent aussi bien à l’enfance qu’à l’âge adulte et s’accompagnent généralement de difficultés motrices ou sensorielles.

80 % des maladies orphelines sont d’origine génétique. Elles peuvent être héréditaires ou bien le résultat de mutations spontanées (lorsque aucune forme familiale n’a été rencontrée préalablement).? Parmi les 20 % restants, on trouve des maladies infectieuses, auto-immunes et des pathologies aux causes diverses (environnementales).?? Jugées non rentables par les laboratoires pharmaceutiques, elles font l’objet de peu de recherche, ne connaissent pas ou peu de traitement et leur diagnostic peut prendre plusieurs années. La prise en charge sociale des malades reste également très lacunaire. ??Les maladies orphelines constituent une nébuleuse de pathologies face auxquelles le système de santé reste très souvent désemparé. Seules face à l’impuissance de leur médecin, les familles sont également seules face à un système administratif qui peine à intégrer les maladies orphelines dans les dispositifs existants. Les conséquences en sont lourdes pour les malades et leurs proches :

  • Errance diagnostique : Consultations répétées, examens médicaux nombreux, traitements inadaptés, etc. Le parcours avant que le diagnostic ne soit posé est souvent long et douloureux. Evalué à 7 ans en moyenne, il est générateur d’angoisse pour les familles et de coûts pour la communauté.
  • Isolement et détresse des familles.
  • Prise en charge médicale inadaptée.?? Le patient (ou sa famille) doit, à l’heure actuelle, cumuler les connaissances d’un professionnel de la santé, une maitrise de droit administratif, des aptitudes de travailleur social et parfois les compétences d’un avocat pour faire avancer son dossier.

(source FMO)

Phénylalanine : Acide aminé indispensable à l’organisme issu de la dégradation des protéines végétales et animales.

Prévalence : C’est une mesure de l’état de santé d’une population à un instant donné. Pour une affection donnée, elle est calculée en rapportant à la population totale, le nombre de cas de malades présents à un moment donné dans une population. La prévalence est une proportion qui s’exprime généralement en pourcentage. Par exemple, la prévalence dans le cas de l’Alcaptonurie est de 1/1.000.000 à 1/250.000 personnes, soit pour 64 millions de Français environ 60 à 250 personnes atteintes en France.

Rare – en parlant d’une maladie : Une maladie est dite rare quand elle touche moins d’une personne sur 2 000, soit pour la France moins de 30 000 personnes pour une maladie donnée. Les maladies rares sont graves, chroniques, évolutives et le pronostic vital est souvent en jeu.

Cette définition objective des maladies rares est fondée sur la prévalence (1 personne sur 2 000) et a été fixée par le règlement européen sur les médicaments orphelins.

Si presque toutes les maladies génétiques sont des maladies rares (environ 80 %), toutes les maladies rares ne sont pas génétiques. Il y a des maladies infectieuses très rares par exemple, ainsi que des maladies auto-immunes. Pour un grand nombre de maladies, l’origine demeure inconnue à ce jour.

L’Alcaptonurie Ochronose est donc à la fois une maladie rare, orpheline et génétique.

On dénombre 6 000 à 8 000 maladies rares et 5 nouvelles sont décrites chaque semaine dans la littérature médicale. Le nombre des maladies rares dépend de la précision de la définition de ce qu’est une maladie et de l’état de la science. Plus cette définition est fine, plus nous percevons de nuances. Il se peut que toutes les maladies fréquentes se décomposent, dans quelques années, en plusieurs dizaines ou centaines de maladies rares (source AMR).

Récessif (caractère) : Particularité transmise par un gène et se manifestant uniquement dans les cas où ce gène est présent sur les deux chromosomes de la paire.

Rhumatisme ochronotique : Processus de dégénérescence arthrosique. C’est le stade ultime d’évolution de l’Alcaptonurie Ochronose. Il constitue en fait une ochronose articulaire qui cliniquement intervient entre l’âge de 30 ans et 60 ans. D’évolution chronique et progressive, il atteint de manière élective le rachis, les genoux, les épaules et enfin les hanches. Il peut évoluer vers une forme extrêmement invalidante. Des manifestations aiguës peuvent survenir au cours de l’évolution chronique de ce rhumatisme, telles des hernies discales, des synovites secondaires dues à des traumatismes bénins.

Tyrosine : Acide aminé non indispensable, synthétisé par l’organisme à partir d’un autre acide aminé, la phénylalanine.?Il est libéré par hydrolyse des protéines des aliments. La majorité des protéines contiennent entre 1 a 6 % de tyrosine.

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